Du nouveau dans ma besace est un petit coin où je présenterai rapidement tous mes achats ludiques du mois.
N'ayant pas forcement le temps de les critiquer tous, je vous indiquerai tout de même mon avis par des petites étoiles... et oui c'est un peu comme le Guide Michelin.
Bof pas Top
Moyen top
Bien Top
Super top
Panty Explosion édité par Max Ravage.
Après lecture de l'ouvrage. pour les amateurs d'étudiante nippone ou pour ceux qui sont allergique aux étudiantes à la jupe légère et au montre à tentacules.
Panty Explosion, c'est un peu mon Curé chez les Bouddhistes. Non, je plaisante. Ce jeu traduit et augmenter par Max Ravage s’inscrit dans la catégorie très très gros ovni ludique dans le paysage du JDR français. Mais bon invasion nippone oblige, il faut vivre avec son temps et offrir aux otakus de l'hexagone un jeu qui peut combler leur envies (et il faut bien l'avouer leurs fantasmes les plus exotiques de jeunes étudiantes et de monstres à tentacules dégoulinant de fluides divers variés, mais surtout vert et collant).
Alors vous allez me dire que propose exactement Panty Explosion en terme de background et de gamme play ?
Et bien tout d’abord parlons du background : On vous propose (oh surprise) de d'incarner des étudiantes qui se confrontes à des Yokaïs (créatures issues du folklore populaire nippon). Cela comprend le simple fantôme hantant une ancienne maison (genre The Grudge), en passant par des entités plus sympathique et populaires comme les Tengu et autre Kitsune (qui ne ferait pas plus peur à un enfant qu'un film des Studio Ghibli. Toute fois, la plus part des créatures auxquelles se confronterons nos belles étudiantes seront principalement issues de la première catégorie. C'est-à-dire : mortelle, cruelle et avide de l'essence psychique encore vierge de tout corruption.
Mais comment diable (ou Oni) font t'elles pour lutter contre ces entités. C'est certain que ce n'est pas à coup de portable customisé et de tenues Kawaii que nos frêles héroïnes vont mettre à mal les plans maléfiques de domination des Yokaïs. Non, elles ont (pour un petit nombre autour de la table) également accès à des pouvoirs psychiques des plus efficaces pour exorciser la malheureuse qui s'est fait possédée.
Toutefois ces mystérieux pouvoirs sont des armes bien dangereuses et ne dit-on pas qu'a grands pouvoirs, grandes responsabilités ? Car c'est le cas dans Panty Explosion. C'est cool de pouvoir faire exploser la tête d'un monstre comme un fruit trop mûr, ça l'est beaucoup moins lorsque vos amies on besoin de compresses pour limiter le flot de sang qui coule de leurs orifices supérieures et que bien sur tout ça mène inévitablement les autorités compétentes à s'intéresser tous ces événements et par extension à vous.
Le décor est posé : des étudiantes, des uniformes désespérément légers virevoltant dans la brise, de la brume, des endroits sombres et glauques, des monstres gourmand à jeunes filles, le tout à la sauce Tokyo.
Voilà vous avez les grandes lignes de Panty Explosion question background.
Passons maintenant à la mécanique du jeu, qui elle est des plus déroutante (même pour un vieux routard comme moi, qui en a vu plus d’un passer entre ses mains). Mais là j’ai désarçonné par elle, il faut dire que l’on n’a pas l’habitude de ce genre de chose.
D’une part petite curiosité, les règles sont ultra simples. On jet un certain nombre de dés (d6, d8, d10 ou d12) en fonction d’un pool de caractéristique (Terre, Eau, Air, Feu et Ether) pour obtenir 5 ou plus sur son dès.
Le type de dès lancés est conditionné par votre popularité (Cruche, normale ou coqueluche de votre classe), celle-ci est voté en début de partie et évolue en fonction des actions entreprises. Sachant qu’une cruche lance d6 et les plus populaires des d10, je vous laisse augurer l’avenir glorieux ou sombre de l’une et de l’autre. Que voulez vous la vie n’est pas juste et celle d’étudiante ne fait pas abstraction à la règles.
Jusque là tout va bien, le pool se régénère à la fin d'une scène ou d'un conflit (attention pas Round, mais bien action) et c’est reparti pour un tour. Mais c’est après que ça devient assez déroutant, étant donné que ce n’est pas le MJ qui donne le résultat de l’action mais certains joueurs autour de la table.
Si votre action est un succès c’est votre meilleure amie (qui va vous avantager) qui décrit le résultat et dans le cas contraire c’est votre rivale (qui elle ne cessera de vous mettre des bâtons dans les roues).
Donc, c’est une expérience nouvelle, qui peut déconcerté aussi bien les joueurs qui verront l’avenir de leur actions entre les mains des autres, autant que le MJ qui à l’habitude de définir l’orientation prise pour chaque manœuvres et intrigues. Cette façon de jouer tranchant considérablement avec nos habitudes, me laisse perplexe.
Maintenant parlons peu mais bien de l’intérieure du livre. La mise en pages est des plus aride et manque clairement d’un maquettiste pour la rendre vraiment agréable à lire. Néanmoins, cela semble être choses faites avec Thaumiel (Bibliothèque interdite, Mongoose...), pour la nouvelles éditions (prochainement disponibles) qui devrait corriger ce petit souci.
Tout comme les photos (Cosplay) et illustrations plus manga qui collent bien au thème, cependant celles-ci sont vraiment trop opposées graphiquement.
Côte infos et ambiance, la dernière partie offre au lecteur une immersion complète dans le Tokyo moderne. Vous survolerez les coutumes, les quartiers, les différentes religions (si peu commune pour nous), ainsi que tout ce que vous auriez besoin pour créer une ambiance digne d’un Shōjo.
Je tiens tout de même à souligner la partie sur les Yohaïs que je trouve de loin la plus réussie et fourmillant d’idée de scénario.
Pour conclure, je dirai qu’il faut être objectif. Ce jeu s’adresse clairement à des personnes baignant ou ayant baignées dans l’univers des mangas. Jouer des jeunes filles aux excroissances capillaires et mammaires développées ne plaira pas forcement à tous.
Néanmoins si c’est le cas et que vous êtes un fervent amateur de « La fille des enfers » ou de « KUROSAGI, livraison de cadavres » foncez vous le procurer, c’est le jeu qu’il vous faut. Si ce n’est pas le cas, passer votre chemin.
Ou si comme moi, vous n’êtes ni l’un, ni l’autre, mais que vous vous laisseriez séduire. Découvrez ce jeu singulier, qui vous fera passer quelques soirées sur des one shot décalés.
Quelques site pour la route :