Petite présentation scriptorium full A boire et à manger : Ce site est dédié à ma production d'aide de jeu pour mes joueurs, mais aussi offerte au plus grand nombre de MJs ou de joueurs souhaitant bénéficier de mon travail lors de leurs futures parties. Vous y trouverai des aides de jeu pour : Khaos 1795, B.I.A, Bloodlust, l'Appel de Cthulhu, Nephilim, Pathfinder,.... et bien d'autre encore qui viendrons s'ajouter dans l'avenir et en fonction des scénarios joués.
Thomas Munier est auteur de jeux de rôles (Inflorenza, S’échapper des Faubourgs), de suppléments de JDR (Millevaux Sombre) et d’aides de jeu (Musiques sombres pour jeux de rôles sombres). Il anime également le blog Outsider, sur la créativité, l’épanouissement et les folklores personnels.
À moins d’être un adepte des jeux de rôles légers, maîtriser une séance ne se fait pas sans un minimum de préparation. Plans, statistiques des PNJ, scénario, playlist, PJ prétirés… Autant de choses à écrire à l’avance. Écran, dés, chips, figurines, feuilles de personnages vierges… Autant de matériel à rassembler. Quand comme moi, on ne maîtrise pas à domicile, il s’agit de ne rien oublier !
Jusqu’à très récemment, pour un scénario un peu sérieux (comme mes playtests pour Millevaux Sombre), je comptais autant de temps de préparation que de temps de jeu. Je suis certain que c’est dans la moyenne. Pour tous ceux qui sont dans le même cas, j’ai conçu un outil simple qui permet de ne rien oublier et gérer son temps de préparation : la check-list du MJ.
Il s’agit d’un petit tableur excel où je liste tous les éléments dont j’ai besoin pour ma séance. Je crée un modèle vide et j’en fais une copie pour ma séance.
La check-list commence par le nom du jeu, le nom du scénario, la date prévue pour la séance. Sur ma liste, je peux noter tout élément utile :
+ Feuilles de personnage des joueurs
+ Statistiques des PNJ
+ Playlist + Dés
+ …
Certains de ces éléments sont déjà tout prêts (feuilles de personnage des joueurs, dés…), je n’ai plus qu’à les mettre dans le sac. D’autres vont nécessiter du travail, comme les statistiques des PNJ, les plans…
Une fois que la liste est complète, je renseigne la colonne suivante : « à préparer ». J’écris un « X » pour les éléments nécessaires ce soir. Puisque je pars d’un modèle, je peux ignorer certains éléments pour cette fois ou en rajouter d’autres.
La colonne suivante, c’est « préparé ». Dès que j’ai mis un élément dans mon sac, je tape « X » dans cette colonne en face de l’élément.
La dernière colonne, c’est « temps requis ». Je tape « 1 » pour les éléments qui sont déjà prêts, que je n’ai plus qu’à mettre dans le sac.
Je tape « 2 » pour les éléments qui nécessitent un peu de travail, comme des fiches à imprimer, des cartes à découper.
Enfin, je tape « 3 » pour les éléments qui nécessitent vraiment du travail, comme les statistiques des PNJ à calculer, un historique de PJ prétiré à écrire.
Il est possible de rajouter des catégories de temps comme « 4 » pour un travail vraiment ambitieux, des codes de couleurs ou des colonnes supplémentaires comme « indispensable » ou « facultatif ».
Une fois ma check-list prête, je filtre pour ne faire apparaître que les éléments 1. Je les mets tous dans le sac. Puis je filtre les éléments 2. Je les prépare tous, et enfin je passe aux éléments 3.
Cette méthode, du plus rapide au plus lent, me permet d’être sûr d’avoir déjà les éléments de base dans mon sac avant de m’attaquer aux éléments qui prennent du temps à préparer. Si je suis à cours de temps, je pourrai alors sacrifier quelques éléments 3. Ma séance de jeu ne sera pas compromise pour autant (je suis du genre à improviser les statistiques des PNJ à la volée quand je n’ai pas pu les préparer).
Les check-lists ont plusieurs vertus à long terme :
+ Recopiées d’une fois sur l’autre, elles vous faciliteront la tâche pour des campagnes ou des playtests à répétition.
+ Elles vous donneront envie de grouper certains éléments, puis de préparer des boîtes ou des classeurs tous faits qui les contiennent, déjà préparés.
+ Elles vous ouvriront les yeux sur le temps que chaque chose exige et vous amèneront à simplifier votre manière de faire… peut-être jusqu’à pouvoir vous passer de check-list.
Pour ma part, j’en suis aussi arrivé à concevoir des systèmes simples sans scénario ni statistiques de PNJ comme Inflorenza, ou à préférer des systèmes requérant peu de matériel, tel Sombre Zero en préférence à Sombre. J’ai même quasiment laissé tomber la sonorisation de mes parties alors que c’était ma spécialité ! Ce qui compte, c’est le temps de jeu passé avec les autres. La préparation est souvent un plaisir, mais quand ce n’est plus le cas, ou pire quand cela sclérose le jeu, il faut l’alléger. Être toujours prêt pour ne pas avoir à se préparer.
Si vous souhaitez aller plus loin dans la méthodologie, jetez un œil à l’article De l’ubiquité dans les idées, sur ce même blog, ou Mon ultime martingale d’organisation personnelle sur le blog Outsider.
Et vous, quelles sont vos techniques de préparation ou de non-préparation ?